LE FESTIN DES IDIOTS
Collectif Artistique
Création 2016
Texte et mise en scène : Tom Porcher
Jeu : Marina Bincoletto, Myrtille Borel, Fantin Curtet, Chloé Giraud, Pierre Laloge, Colin Melquiond, Tom Porcher, Lisa Robert, Aurélien Villard
Création Lumière et Régie : Matthieu Tomassini
Le Prince veut changer le monde. Pour cela il doit identifier les racines du mal. Remonter à la source. La technique du saumon.
Il va lui falloir du courage. Donc il va lui falloir du sang chaud. Il va lui falloir des amis. Donc il va lui falloir du sang froid. Et enfin il va lui falloir des vêtements. Car dans l’océan de nos doutes, une seule certitude flotte : le Malheur ne se combat pas en slip.
La presse en parle
Qu’ A demi cœurs vaillants presque rien d'impossible soit un spectacle réussi tient du miracle. En s’emparant d’un thème aussi rebattu que la confrontation entre le Bien et le Mal, Tom Porcher a pris des risques. Difficile de ne pas verser dans la naïveté, les fadaises, les leçons de morale. Mais ici, rien de tout cela. Les répliques fusent, drôles, émouvantes, absurdes et profondes. L’humour est omniprésent mais ne sert pas de cache-misère aux idées. Face à la morosité ambiante, le Festin des Idiots a choisi son camp, celui de l’optimisme tendance idéaliste, de la loufoquerie radicale, de l’Idiotie comme art de vivre, du théâtre en majesté. Et de fait, c’est du beau théâtre qui nous est donné à voir. (…) La Connerie est au Festin des Idiots ce que la Bêtise est à Flaubert : une infinie source d’indignation et d’inspiration. Mais nos Idiots sont moins désabusés que le bon vieux Gustave. Chez eux l’optimisme est un sport de combat, et leur dernière création un superbe uppercut.
Julie Briand – Le Petit Bulletin, 28 avril 2016
Une histoire de héros lancé dans une grande quête contre la connerie au cours de laquelle il croisera un lutin, une princesse ou encore une sirène. (…) Venez marcher avec ce prince naïf qui sert de point de départ à Tom Porcher pour s’amuser concevoir des images fortes et, surtout, livrer un discours fleuve sur la force du théâtre.
C’est fougueux, dense, plaisant, imparfait ; (…) ça montre surtout que pour une jeune compagnie, pour peu qu’elle ait des ambitions, rien n’est impossible. On aime beaucoup cette idée.
Aurélien Martinez – Le Petit Bulletin, 26 avril 2016
La scénographie, relativement sommaire, laisse une place essentielle à l'acteur. Porté par une direction soutenue, les comédiens convainquent, emportent et séduisent. Le jeu et les dialogues, forts d'une vigueur et un dynamisme sans faille, entraînent le public durant ces trois heures de représentations, elles passent finalement assez vite. Une performance centrale sur laquelle repose l'ensemble du spectacle et notamment l'humour. Avant tout, le théâtre de Tom Porcher est un espace dédié à la comédie et à la poésie où le rire est travaillé sous toutes ses formes.
Thibault Copin – Théâtr ‘ in ‘ Grenoble, 29 avril 2016